Libérer sa voix et résonner par le slam


Dans Culture
Shapnam Mougammadou

Photos : Shapnam Mougammadou

Image présentationMembres du collectif L-Slam et élèves des ateliers “Genre et Égalité”  à la soirée Slam du 11 avril.

Jeudi 12 avril, dans le cadre du festival Rêve Général se déroulant du 2 avril au 28 avril, les chapiteaux du Sart Tilman accueillaient une soirée slam. Reportage photos.

Dans une ambiance tamisée et conviviale, le public s’installe au fur et à mesure : le chapiteau est rempli de personnes de toutes générations.  Organisée à l'initiative du Conseil Genre et Égalité de l'Université de Liège, cette soirée slam entre en lien avec les cycles d’ateliers « Genre et Égalité » animés par le collectif L-SLAM.

Julie Lombé, qui en est membre, organise et présente l'événement. Elle ouvre ce bal de slam en décochant un texte qu’elle a écrit pour l'occasion. Elle y met en lumière sa jeune fille de 16 ans, qui ira voter pour la première fois dans deux mois. Ensuite, place à ses élèves, aux horizons divers et variés, ils et elles déclament leurs textes avec, pour quelques-un.es, un peu de timidité et pour d’autres, une révolte absolue.

Julie Lombe

Artiste : Julie Lombé

Nefelibata

Artiste : Nefelibata

Je suis

Artiste : Je suis

Le Slam se présente comme une sorte de compétition de poésie, avec des textes impactant, des histoires incarnées ou impersonnelles qui touchent le public, à petite comme à grande échelle. Mêlant vers, chant, prose et discours, le slam se définit comme un moyen de se défouler et de se libérer des pensées qui étaient encore emprisonnées.

Cindy Vandermeulen

Artiste : Cindy Vandermeulen

Moya Mélissa

Artiste : Moya Mélissa

Entre odes à l’amour, questionnements sur son identité, discriminations, avortement, endométriose, parentalité et réchauffement climatique, les thèmes abordés sont riches de sens pour les slameurs et slameuses nouveaux-nés, et pour d’autres davantage experimenté.es.

«J’en ai marre du harcèlement, j’en ai marre qu’on me traite différemment». Pour Alicia Troisfontaines, en troisième année de bachelier Sciences humaines et sociales à l’Université de Liège, slamer permet d'évacuer ses pensées : «Ce sont mes opinions, mes propos, ils reflètent les préjugés que j'ai envie de déconstruire. Il s'agit d'un texte très personnel, et j’avais envie d’y puiser mon inspiration. Je sens que via ça, je peux m’exprimer et ça a un côté positif : je peux extérioriser».

Alice

Artiste : Alicia Troisfontaines

Lisette Lombé, première slameuse de Belgique francophone et écrivaine, a fait l’honneur de clôturer cette scène en traitant des questions de discriminations : ‘«Femme noire, ruche blanche, coup de chaud».

Lisette Lombe

Artiste : Lisette Lombé

Pour finir en beauté, la scène slam s'est terminée autour d’un verre, où slameurs, slameuses et public ont pu se rencontrer et trinquer... à la santé des mots.

Soirée 1

Soirée

Fin de soirée avec le public, les slameurs et slameuses dans le chapiteau.

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