Lara Malherbe, en toute transparence


Dans Culture
Lara Wilkin

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Installée dans le cœur historique de Liège, Lara Malherbe a posé ses outils dans un créashop de la rue Souverain-Pont. Depuis dix ans, la créatrice liégeoise prône l'authenticité en pratiquant la journée portes ouvertes toute l'année.

Tout commence par un voyage dans la Loire, il y a environ 15 ans. Lara Malherbe déniche alors le concept de l'atelier ouvert. Rencontrant son envie de transparence sur ses créations, la découverte fonctionne comme un déclic: sertir l'espace de la bijouterie d'une fenêtre sur l'artisane en plein ouvrage. Rencontre.

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Lara Malherbe - © Lara Wilkin  

Comment décririez-vous le style de vos bijoux?

Ils se veulent intemporels, formés de matériaux nobles : l’argent, le vermeil (argent plaqué or) et des pierres naturelles. J’avais envie que le budget nécessaire à l'achat de mes œuvres reste abordable. J’essaie de proposer un ouvrage manufacturé sans que le tarif n'explose en conséquence. La fourchette s'étale de 25 à 350 euros. J’aime beaucoup également marteler le métal. Même sur une forme très simple, cette pratique confère un reflet aguicheur et aprivoise la lumière d'une façon élégante.

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La gamme enfants de Lara Malherbe - © Lara Wilkin  

D'où provient votre motivation ?

Moi, j’aime apprendre. Je ne participe pas à des formations pour autant, mais je continue d’apprendre en regardant des vidéos explicatives de vidéastes ou créatrices qui exposent leur savoir-faire. J’adore continuer à évoluer et à m’améliorer. J’essaie de travailler l’émail : il m'arrive de réussir ou de me louper. Je ne le maîtrise pas encore et il serait judicieux que je prenne le temps d'approfondir cette partie-là.

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Créations de Lara Malherbe - © Lara Wilkin  

Quelles sont les principales embûches entravant l'artisanat liégeois ?

On manque de formation au sein du secteur de la bijouterie. On navigue entre « Château Massart » en cours du soir et « Léon Mignon ,» en suivant des cours à option du secondaire. Au sein du premier établissement, si on n'ajoute pas de stages en complément, la formation se révèle insuffisante pour exercer le métier de bijoutier. Les passionnés qui se montrent pugnaces finiront par y arriver, au prix d'un long combat.

Votre production se révèle-t-elle entièrement locale ?

Je réalise la plupart des éléments moi-même, à l'exception des chaînes, par souci de conserver des tarifs décents. Si je devais fabriquer une chaîne en argent, ce serait complètement impayable. En général, tout passe par mes mains et la majorité de ma production est liégeoise. Par contre, quand je transforme des bijoux, je récupère des pièces existantes et je les refonds complètement pour en façonner de nouvelles.

Comment luttez-vous contre les grandes marques ?

Je me montre sympathique ! La proximité avec la clientèle et le fait de me voir travailler au sein-même de mon atelier suscitent de l’intérêt auprès des gens. Le rapport humain me semble capital et on ne le retrouve pas dans la grande distribution.

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Créations de Lara Malherbe - © Lara Wilkin  

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